L’homme : toujours intoxiqué ?
Alimentation et Régime
Alimentation et Régime
L’homme s’est régulièrement intoxiqué et, dans certains cas, empoisonné au cours de l’histoire.
L'équipe Macro Editions
C’est bizarre, mais c’est vrai ; qui l’eût cru ? Pas beaucoup de lecteurs, je pense. Même s’il est vrai que les intoxications chroniques et aiguës aux métaux toxiques sont l’un des nombreux « dons » de notre société « évoluée », ce problème, quoique dans des proportions très différentes, est né et a créé des difficultés il y a déjà très longtemps.
Les métaux toxiques d'hier
Les grecs, l'arsenic et le mercure
Songez que même le père de la médecine, Hippocrate (qui n’est pas vraiment « né de la dernière pluie »), a décrit il y a plus de deux milles ans les coliques abdominales d’un homme qui extrayait des métaux, et les effets pernicieux (modérés) de l’arsenic et du mercure étaient déjà connus à l’époque de Théophraste d’Eresós (370-287 av. J.-C).
Les romains et le plomb
D’autres récits remontent à l’époque romaine. Certains chercheurs affirment que les métaux toxiques comptent parmi les causes de la décadence de l’empire romain ! Ils font notamment référence à un hypothétique (mais probable !) empoisonnement chronique dû au plomb présent dans les conduites d’eau et dans les calices qui servait à boire le vin.
En effet, l’empoisonnement au plomb est l’un des plus vieux types d’empoisonnement et l’un des mieux documentés. De l’empire romain, notre « histoire toxique » nous conduit à un autre empire, chinois celui-ci.
La chine et le mercure
Impossible de nier, malheureusement, qu’on parle de plus en plus, au cours de ces dernières années, de substances et de produits toxiques provenant de Chine (voir, par exemple, le scandale de la mélanine, etc.).
Signe peut-être de mauvais augure, le premier empereur de Chine, Qin Shi Huang, était l’un des plus grands admirateurs du mercure ; ce grand homme a non seulement unifié la Chine, en lui donnant son nom (« Chine » dérive de « Chin »), mais il nous a aussi laissé une série de splendeurs historiques, comme l’armée de terre cuite.
On raconte que Qin Shi Huang était très attiré et fasciné par la brillance du mercure liquide, et que dans la tentative de devenir immortel il en avalait de plus en plus ; le résultat ne fut malheureusement pas l’immortalité, mais la folie, et une autre légende raconte que, conformément à ses dernières volontés, sa tombe était de la taille d’un terrain de football, avec du mercure en quantité.
Les métaux toxiques d'aujourdhui
Les cosmétiques toxiques
Chaque jour, des millions de personnes, notamment des femmes (mais le nombre d’hommes aussi est en constante augmentation) utilisent des produits cosmétiques sous différentes formes :
- savons,
- dentifrices,
- shampooings,
- baumes,
- lotions,
- crèmes (hydratantes, pour le corps, pour les mains, contre la cellulite, contre les vergetures, contre les rides, anti-âge, dépilatoires, etc.),
- déodorants,
- huiles et sels de bain,
- huiles de massage,
- huiles solaires et lotions après-soleil,
- vernis à ongle et dissolvants,
- mascara,
- parfums,
- talc,
- fond de teint,
- crayon, fard à paupières,
- rouges et brillants à lèvres,
- colorations et masques fortifiants pour les cheveux,
- laques et sprays pour cheveux,
- après-rasage,
- huiles pour enfants, etc.
Un cosmétique/parfum typique peut contenir jusqu’à cent arômes synthétiques, dont beaucoup n’ont jamais été testés pour vérifier leur innocuité.
La FDA, l’organisme de contrôle américain, a approuvé plus de 5500 ingrédients pour les produits cosmétiques. L’Institut national américain pour la sécurité et la santé au travail indique que 884 des ingrédients utilisés dans les produits cosmétiques sont toxiques.
"95 % des substances chimiques utilisées dans les « parfums »
sont des composés synthétiques dérivant du pétrole."
Certaines études (Journal of the National Cancer Institute, 2/2/1994) ont montré que l’usage régulier de colorations synthétiques noires pour teindre les cheveux augmente beaucoup le risque de développer des lymphomes non hodgkiniens et un myélome multiple (American Journal of Epidemiology, 15/10/1993), ainsi qu’une leucémie.
L’Institut danois de recherches sur l’environnement indique que 99 % des produits cosmétiques appliqués sur la peau contiennent des parabènes, des substances qui agissent comme des conservateurs, mais avec des effets irritants pour la peau et les yeux, et dont les propriétés sont d’une certaine façon identiques à celles de l’œstrogène, l’hormone féminine (The Guardian, 08/05/2004, p.10).
La toxicité du mercure dans la vie quotidienne
De nos jours, le mercure est utilisé dans l’électronique et les appareils électriques. On en trouve en forte concentration dans :
- les batteries,
- mais aussi dans certains interrupteurs,
- thermostats et ampoules,
- dans le talc,
- les colorants,
- les diurétiques,
- les suppositoires contre les hémorroïdes,
- les lessives pour le sol,
- les filtres des climatiseurs,
- les conservateurs pour le bois,
- les laxatifs,
- les autocollants,
- les pommades contre le psoriasis et les tatouages ;
- on l’utilise aussi dans les laboratoires d’histologie (chlorure de magnésium).
On en trouve aussi en grandes quantités dans les poissons provenant de mers polluées, notamment ceux qui sont gros comme le thon ou l’espadon (qui mangent les petits poissons et accumulent le mercure que ces derniers renferment).
"Quant aux plombages qui contiennent des amalgames,
le mercure est petit à petit relâché dans l’organisme et absorbé."
Une fois que ces amalgames sont en place, les enlever pourrait faire plus de mal que de bien, car durant l’extraction le mercure risque de passer en trop grandes quantités dans l’organisme si l’on ne s’adresse pas à un dentiste spécialisé dans ce domaine. Lors du retrait d’obturations dentaires contenant de l’amalgame, on conseille d’effectuer simultanément un traitement chélateur, pour absorber le mercure inévitablement relâché, ne serait-ce qu’en infime quantité.
De plus, dans certains pays, les vaccins contre la grippe et l’hépatite contiennent encore du mercure en guise de conservateur, sans que les dénominations permettent d’identifier leur contenu exact (mais c’était surtout le cas autrefois).
Beaucoup de personnes pensent que le mercure est responsable de la hausse exponentielle des cas d’autisme, désormais enregistrés chez 1 enfant sur 100-200 (Doja, A., Roberts, W., Immunizations and autism: a review of the literature, «Can. J. Neurol. Sci.», vol. 33 (4), 2006, pp. 341–346, PMID 17168158).
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EXTRAIT du livre de Fiamma Ferraro :
Se débarrasser des métaux toxiques
Guérir et prévenir les effets nocifs grâce au traitement par chelation
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